Les jours rallongent – à défaut d’être plus chauds. Il est temps de sortir sur l’eau – ou du moins, de se préparer à sortir sur l’eau.

La liste de contrôle avant la mise à l’eau couvre tous les préparatifs à effectuer avec votre bateau. De nombreuses marinas le font pour leurs clients. Vérifiez que tous les équipements de sécurité obligatoires sont à bord et en bon état. Il est encore plus important, à cette époque de l’année, d’informer votre famille ou vos amis de l’endroit où vous allez faire du bateau, des personnes qui vous accompagnent et de la date prévue de votre retour. Informez-les de votre retour. Votre plan de voyage peut être écrit ou verbal, et peut être d’une grande aide si une équipe de secours doit être envoyée pour vous retrouver. Il y a peu de bateaux sur les lacs en ce moment, mais vous devez tout de même rester vigilant. Soyez conscient de votre environnement avant de changer de cap ou de vitesse.

Liste de contrôle avant la mise à l’eau Avant de mettre votre bateau à l’eau pour la première fois chaque saison, veuillez compléter la liste de contrôle suivante afin de réduire les risques d’une expérience de navigation désagréable.

• Vérifier le permis de plaisance : vérifiez que les numéros de votre étrave sont en bon état et lisibles.
• Vérifiez votre équipement de sécurité : consultez le tableau des équipements requis pour vous assurer que vous disposez de tout l’équipement nécessaire sur votre bateau après son entreposage.
• Inspectez vos gilets de sauvetage : en plus de vous assurer que vous disposez d’un gilet de sauvetage portable de la bonne taille pour chaque passager, vérifiez que chaque gilet de sauvetage ne présente pas de moisissure, de pourriture ou de déchirures au niveau du matériau, des coutures et des sangles. Jetez et remplacez les gilets de sauvetage endommagés. Les nouveaux gilets sont encore plus agréables à porter et font de beaux cadeaux.
• Vérifiez les extincteurs : assurez-vous que les extincteurs sont correctement chargés ou achetez-en de nouveaux.
• Vérifiez la trousse de premiers secours : remplacez les fournitures qui ont été utilisées la saison dernière ou dont la date de péremption est dépassée.
• Vérifiez les raccords : les raccords de coque situés sous la ligne de flottaison doivent être étanches ; les vannes de mer doivent fonctionner librement. Assurez-vous que la prise du bateau est branchée et en bon état avant la mise à l’eau.
• Vérifiez que le bateau n’a pas été endommagé par l’hiver : inspectez les passe-coques non métalliques ; ils se fragilisent avec l’âge et la glace hivernale peut les fissurer ou les desserrer. Recherchez les tuyaux qui ont été forcés ou fendus par le gel. Chaque printemps, des bateaux coulent à quai lorsque ces problèmes passent inaperçus jusqu’à la première grosse pluie.
• Vérifiez le système d’alimentation en carburant : inspectez les raccords et les tuyaux de carburant ; remplacez-les s’ils sont fissurés ou s’ils présentent d’autres signes de tension. Il est probablement bon de remplacer également les filtres à carburant.
• Vérifiez les appareils électroniques : procurez-vous des piles neuves pour les appareils électroniques portables, les radios, les GPS portables et les lampes de poche. Inspectez les connexions des lumières, du klaxon et des autres équipements connectés au bateau.
• Inspectez les lignes de quai et d’ancrage pour vérifier qu’elles ne s’usent pas. Remplacez les lignes si elles présentent des signes d’usure.
• Vérifiez la remorque du bateau : inspectez l’usure des pneus de la remorque et gonflez-les correctement. Vérifiez que le châssis de la remorque ne présente pas de points de rouille ; inspectez les roulements de roue et regarnissez-les si nécessaire. Testez les feux de la remorque avant de la remorquer.
• Vérifiez l’huile : une huile de moteur ou d’entraînement marron ou grise et crémeuse contient de l’eau et un mécanicien doit trouver la source de la fuite avant de démarrer le moteur.
• Examinez le gréement du voilier : recherchez les signes de corrosion et d’usure, ainsi que les fuites aux endroits où les supports de cadène traversent le pont.
• Vérifiez les cartes marines : avez-vous une carte à jour à bord ? Les balises de chenaux et les bouées peuvent être déplacées en raison des mouvements des glaces.

N’oubliez pas que même si les journées sont chaudes, l’eau est encore très froide. De petits incidents de navigation par temps chaud peuvent rapidement tourner à la tragédie à cette époque de l’année. Soyez donc raisonnables, pas idiots. Habillez-vous en fonction de la température de l’eau et non de celle de l’air. Même les différences de température entre une croisière sur une rivière abritée et un lac ouvert sont significatives. L’une des principales causes de décès en navigation de plaisance est le choc dû à l’eau froide, c’est-à-dire la réduction rapide de la température corporelle, qui se produit lorsque les plaisanciers tombent dans l’eau froide. Les informations suivantes sont extraites du Guide de sécurité nautique : survivre en eau froide. Le choc dû à l’eau froide cause probablement plus de décès que l’hypothermie. Les eaux froides du Canada sont particulièrement dangereuses lorsqu’on y tombe à l’improviste. Pendant trois à cinq minutes, vous aurez du mal à respirer. Vous pouvez également ressentir des spasmes musculaires ou une augmentation de votre rythme cardiaque et de votre pression artérielle. Pire encore, vous pourriez vous étouffer dans l’eau ou être victime d’une crise cardiaque ou d’un accident vasculaire cérébral. Même les bons nageurs peuvent subir les effets du choc de l’eau froide. Si vous portez un gilet de sauvetage avant de tomber dans l’eau froide, il vous maintiendra à flot le temps que vous repreniez le contrôle de votre respiration et vous évitera de vous noyer en perdant le contrôle de vos muscles. Il sera très difficile d’attraper un gilet de sauvetage lorsque vous êtes dans l’eau, et encore plus de l’enfiler, en raison des changements que votre corps subira. Si vous survivez au choc de l’eau froide, l’hypothermie est le prochain danger. L’hypothermie est une chute de la température corporelle en dessous de la normale.

• frissonner, avoir des troubles de l’élocution et devenir semi-conscient ;
• avoir un pouls faible, irrégulier ou inexistant ;
• respirer lentement
• perdre le contrôle des mouvements du corps ;
• se comporter d’une manière qui n’a pas de sens ;
• être confus et/ou somnolent ;
• arrêter de respirer ; et
• devenir inconscient.

Si vous vous retrouvez dans l’eau, faites tout ce que vous pouvez pour économiser votre énergie et votre chaleur corporelle. Nagez uniquement si vous pouvez rejoindre d’autres personnes ou vous mettre en sécurité. Ne nagez pas pour vous réchauffer. Vous pouvez survivre plus longtemps dans l’eau froide si vous :

• Portez un gilet de sauvetage approuvé au Canada afin de ne pas perdre une énergie précieuse en essayant de garder la tête hors de l’eau.
• Grimpez sur un objet flottant à proximité afin de sortir le plus possible votre corps de l’eau ou de le placer au-dessus de l’eau.
• Croisez vos bras contre votre poitrine et rapprochez vos genoux pour conserver la chaleur de votre corps.
• Se blottir contre d’autres personnes, la poitrine serrée, les bras autour du milieu ou du bas du dos et les jambes entrelacées.

Pour plus d’informations ou pour voir ce qui se passe réellement lors d’une immersion en eau froide, veuillez consulter le site www.coldwaterbootcamp.com. Ne dépassez pas la capacité de transport en passagers ou en matériel. Un bateau surchargé repose plus bas dans l’eau, ce qui augmente les risques d’envahissement ou de chavirement par les vagues. Gardez autant de poids que possible au milieu du bateau. Pour que le bateau reste haut dans l’eau, limitez la charge aux articles essentiels et faites plusieurs voyages. Et s’il vous plaît, ayez un gilet de sauvetage ou un VFI adapté à chaque personne à bord. En parlant de gilets de sauvetage, portez toujours un VFI ou un gilet de sauvetage à cette époque de l’année. Un gilet de sauvetage vous maintiendra à flot même après le choc de la chute dans l’eau glacée. Il constitue également une excellente isolation contre le froid, le vent et la pluie. Même si vous n’en portez pas tout l’été, mettez-le au moins maintenant. Qui sait ? Vous trouverez peut-être les nouvelles chaussures très confortables.

Nous vous souhaitons une bonne saison de navigation de plaisance en toute sécurité.

par Nancy Thompson, CanBoat / Orillia